Deux petites souris étaient amies. L’une était gaie et optimiste, tandis que l’autre était d’humeur maussade, mais elles s’entendaient bien. Si bien qu’un soir où elles se promenaient près de l’étang, elles virent une lumière au loin.
En s’approchant elles sentirent venant du soupirail d’une ferme une bonne odeur de moisi et de champignons, elles entrèrent et là un terrain de jeu les attendait. Des jarres, des bocaux, des pots de terre, elles sautaient ici et là jusqu’à trouver un parfait trampoline.
Sur une jarre était tendue une toile, elles sautaient, elles sautaient jusqu’à ce que la toile cède et que les souris se retrouvent dans un pot de crème. les parois étaient lisses et malgré leurs efforts, elles ne parvenaient pas à remonter.
Nos souris nageaient depuis quelque temps, lorsque la souris à l’humeur maussade dit : » Cette odeur de crème est écœurante et puis nous ne parvenons à rien. » « Allez, lui dit son amie, nage. On n’a jamais vu une souris se noyer dans un pot de crème. Mais je n’en peux plus, à quoi bon, dit son amie en se laissant couler. » Et elle se noya.
Pleine de chagrin, la souris optimiste continua à battre des pieds, sa tête commença à lui tourner et était quasiment à bout de force quand elle sentit sous ses fesses quelque chose de dur. Elle était assise sur une motte de beurre.